mardi 1 décembre 2009

COMMENT LE PLAN DE MONTAGE DES ETRES VIVANTS EST-IL TRANSMIS AU FIL DES GENERATIONS ?

Pour que la descendance des géniteurs soit conforme aux critères qui définissent l’espèce, il est raisonnable de supposer que l’être vivant doit nécessairement posséder en lui la quantité d’informations suffisante et indispensable à son édification conformément au cahier des charges biologiques de cette espèce, au plan de montage de la série avec toutes les options, en quelque sorte, qu’il peut transmettre à ses descendants.
Pour l’espèce humaine – c’est évidemment celle qui nous intéresse le plus – on peut alors se demander sous quelle forme cette information est, d’une part conservée et d’autre part transmise, au sein de l’espèce, au fil des innombrables générations qui se succèdent depuis les premiers Homo sapiens il y a plus de cent mille ans.

Raisonnons par analogie. Toute information a un support matériel ; les musiques que nous aimons écouter sont enregistrées sur un CD, les images de nos vacances sur la carte mémoire de notre appareil de photo numérique, les informations d’un logiciel sont consignées sur une disquette ou sur un disque dur dans nos ordinateurs, les romans qui nous ont bouleversés ou les essais qui nous ont tant appris sont imprimés sur le papier blanc des livres. Donc, les supports de l’information, on connaît, on voit de quoi il s’agit.

Mais qu’en est-il du support matériel de l’information biologique, de l’information reproductrice ? Sous quelle forme est-elle transmise par les vecteurs discrets de la vie que sont les cellules reproductrices ? Quelles sont les causes qui peuvent parfois perturber cette transmission immuable du message informatif, spécifique et différentiel ? Toutes ces questions, légitimes et naturelles, suggèrent néanmoins la complexité de l’entreprise d’explication. D’ores et déjà, on comprend que ce support est forcément contenu dans nos cellules reproductrices au moment où elles sont utilisées.
Mais il y a une deuxième condition pour qu’une information soit utile et utilisable ; en plus d’être conservée sur un support matériel, il est tout aussi nécessaire qu’elle se présente sous une forme codée.
Toute communication, toute transmission d’information est, par nature, codage. Si, comme je l’espère, vous pouvez lire et comprendre ces pages, c’est certainement grâce à votre intelligence et à vos connaissances, mais c’est aussi grâce à votre faculté de pouvoir décoder les signaux noirs sur fond blanc qui constituent les mots écrits avec les lettres de l’alphabet. Ce code, que vous avez appris, est très précis ; un Anglais, par exemple, qui n’a jamais étudié notre langue ne pourra pas saisir les informations contenues dans cette page, pourtant il connaît les signaux élémentaires, son alphabet est exactement le même que le nôtre. C’est l’enchaînement des signaux qui lui échappe, l’ordre suivant lequel ils sont situés les uns par rapport aux autres pour former des mots et des phrases ; nous dirons leur séquence.

Au fond, l’information, sa conservation, sa transmission, son utilisation, c’est du signal sur un support. Comme cela paraît simple ! Il suffirait donc de connaître la nature du signal et la constitution du support !
Bien entendu on peut, sans prendre de risque, supposer que signal et support sont de nature chimique, c’est déjà ça ! Mais attention, signal n’est pas message ; les lettres d, e, r et u, par exemple, prises individuellement n’ont aucun sens ; séquencées d’une certaine manière, elles prennent valeur de message et de messages différents selon la séquence : drue, dure, rude. Et oui, c’est connu : ce sont des anagrammes. Le message héréditaire peut-il être comparé au message écrit avec des lettres, des mots, des phrases ? Est-il plus proche du message utilisé par les ordinateurs ?
C’est à voir, mais ces deux pistes sont à retenir dans votre mémoire pour mieux comprendre la suite.

Code : système conventionnel de signaux permettant la transmission et l’utilisation d’un message.

Tiré du livre "L'ADN EN QUESTION(S)"

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