jeudi 25 octobre 2007

GRENELLE DE L'ENVIRONNEMENT : MITIGE !

Après les nombreuses réunions de travail entamées voilà 3 mois environ, on commence à prendre connaissance des premières conclusions.
Du bon- un peu - et du moins bon -beaucoup plus.
Dans les "bonnes résolutions" : moratoire probable sur les OGM, affirmation nette de l'importance de la biodiversité et de la nécessité de maintenir une bonne santé environnementale. Dans les conclusions plus décevantes : report des principales décisions au 15 décembre, le gouvernement se réserve ainsi la possibilité de modifier à sa guise les conclusions réelles des participants, flou législatif sur les mesures à prendre, question du nucléaire soigneusement évitée.
Les associations conviées à ce Grenelle très médiatisé ont toutes joué le jeu à fond malgré la crainte d'être plus ou moins manipulées à des fins de basse politique-spectacle. Ce qui fait fureur en ces moments bénis de début de règne.
Mais il n'y a pas que le Grenelle officiel. D'autres associations, syndicats, simples citoyens se sont retrouvés dimanche 21 octobre en marge de la grand-messe de Borloo, pour tirer les conclusions des diverses manifestations qui se sont déroulées à Marseille (le 29 septembre) et à Lyon (le 6 octobre) notamment.
On attend avec impatience de pouvoir confronter ces deux "Grenelle" parallèles et en opposition.
Par ailleurs, le Réseau "sortir du nucléaire" appelle à manifester le samedi 27 octobre à 15 heures, place de Fontenoy à Paris.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

L'analyse pertinente de Claude Bascompte, Président des Amis de la Terre.
"En voulant ménager la chèvre et le chou, le nucléaire et les renouvelables, l'agriculture biologique, les OGM et les agrocarburants, les incinérateurs et la réduction à la source des déchets, Nicolas Sarkozi s'efforce de paraître courageux, mais refuse de prendre des engagements clairs et remet à plus tard la question des choix réels, dont celle, cruciale, des financements. Il en va ainsi pour les moyens nécessaires au triplement de la surface cultivée en agiculture biologique en 2012.
Les discussions sur la contribution énergie - climat devront, pour cette même raison; être suivies avec la plus grande attention.
Au bout du compte, les déclarations de principe généreuses cachent mal la poursuite d'une politique de soutien aux grands intérêts industriels. Nous sommes loin de la révolution écologique promise."

Anonyme a dit…

Il n'y a rien à faire, je suis très pessimiste quant à l'issue de ce "Grand Déballage".
On a l'air de dire qu'il en est sorti du "bon", pour moi, ce que j'en ai lu m'a semblé relever de voeux pieux et de mesurettes:
Qui ne remettent surtout pas en cause cette société de consommation qui détruit la planète, êtres humains y compris;
Qui ne dérangeront pas le moins du monde les lobbies, au contraire;
Qui ne prévoient pas l'abandon définitif des cultures OGM (gel des semis jusqu'au printemps, c'est justement ce qui se fait déjà), ni du nucléaire, (poursuite du projet européen, vente de centrales à l'étranger);
Qui n'envisagent pas une réorganisation totale des transports routiers et ferroviaires (seules mesures, apparemment: la vitesse sera limitée et on taxerait les poids lourds qui emprunteraient les routes nationales – je me marre! Roulez, jeunesse!);
Etc.

Le réchauffement de la planète et l'amenuisement des ressources pétrolières demandaient la mise en chantier d'un vaste projet de société global et non pas des prises de position fragmentées et isolées qui ne peuvent être que de la poudre aux yeux.
Si elles ne sont pas finalement encore plus nuisibles (par ex, qui dit que les pesticides qui seront supprimés ne seront pas remplacés par des produits encore plus nocifs?).
L'écohulot, lui (qui note le président 18/20, ce qui montre, si besoin était, la nullité de son niveau de réflexion), propose une écotaxe.
Voilà, en France cela finit toujours par une taxe. Taxe pour l'eau, pour l'électricité, pour les déchets etc. On voit comme tout s'arrange grâce à ça.
Et qui c'est qui va y gagner dans tout cela?
Pas le grand public, qui va continuer comme avant en attendant la mise en application de quelques mesures.
Pas les populations pauvres d'ici et du reste de la planète qui seront celles qui en paieront le prix fort.
Et encore moins la jeunesse qu'on n'aura même pas su sensibiliser à la préservation de l'environnement, ce qui est un comble.
Et pas l'environnement non plus.
Ceux qui feront les profits, ce seront les industriels qui vont s'atteler à renouveler les produits tout en vendant tranquillement les anciens (je fais court).

Voir ici les rapports de synthèse du Grenelle:
http://agora-grenelle.fr/IMG/pdf/1_Analyse__4D_rapports_synthese.pdf